Les gardes de sabre enrichissent d’idées créatives le mouvement artistique du Japonisme, très actif au moment où le musée constitue sa collection. Par la combinaison d’un motif inscrit dans une forme imposée, les tsuba influencent les artistes occidentaux qui les utilisent donc comme modèles et sources d’inspiration pour leurs propres créations, notamment dans le domaine des bijoux ou de l’accessoire de mode. Les motifs privilégiés sont les végétaux et animaux. Les fleurs comme l’iris (inv. 6342), la fleur de cerisier et la glycine (inv. 25372) servent d’inspiration, dans leurs compositions, à des broches (inv. 995.22.1) et des vases (inv. D 296), tout comme le bambou et la sagittaire (inv. 9361 et inv. 6507). La grue (inv. 991.1090 et inv. 25379) et le dragon (inv. D 212 et inv. 20289) sont des exemples d’animaux, réels ou fantastiques, choisis comme motifs pour de nouvelles œuvres. En outre, les différentes formes des gardes de sabres servent parfois de « cadres » qui s’allient à des motifs asiatiques (inv. D 947 et inv. 8161).
Parfois, des sujets purement japonais peuvent venir des tsuba ou d’autres sources artistiques telles que l’estampe, les textiles, les katagami… comme les samurai (inv. 20299), repris dans les créations européennes (inv. A 3), montrant alors toute l’influence de la culture japonaise à cette époque artistique que les amateurs de l’Extrême-Orient et de ses arts ont initié durant la seconde moitié du XIXe siècle.