Tendance esthétique et artistique née avant la Première Guerre mondiale, l’Art déco a pris son essor dans les années 1920, coïncidant avec l’émergence d’un nouveau mode de vie. Vitesse, mouvement et liberté sont
désormais les maîtres mots de la société, en rupture avec les décennies précédentes. À son apogée, l’Art déco n’est ni théorisé ni formalisé. Son nom même n’apparaît qu’à partir des années 1960 et 1970, et désigne
une grande variété de créations.
Protéiforme et insaisissable, l’Art déco est finalement un ensemble de formes, de motifs, de matériaux et de techniques utilisés par les designers dans les années 1920 et 1930, un mouvement capable d’incarner les années folles. Modernes dans leurs formes, le mobilier et les objets utilisent les techniques les plus précieuses
de l’artisanat d’art et restent réservés aux plus riches, sans se préoccuper d’une quelconque application pour le plus grand nombre.
L’exposition vise à célébrer ce mouvement dans toutes ses facettes et ses contradictions. Dans une succession de points de vue, elle couvrira les multiples incarnations de l’Art déco, de ses débuts dans les années 1910
à ses réinterprétations contemporaines, en passant par sa redécouverte en 1971. Les nombreux chefs-d’œuvre de la collection Art Déco du musée, la plus importante au monde, s’exposent tel que le Chiffonnier en galuchat
de Groult, les élégantes pièces de Jacques-Émile Ruhlmann ou encore le bureau-bibliothèque de l’ambassade française de Pierre Chareau, réinstallé à l’occasion de cet anniversaire. Le rythme effréné et la soif
de liberté des années folles seront le fil conducteur de cette exposition, où la création contemporaine, inspirée par ce mouvement, trouve toute sa place.
Au second semestre 2026, le musée des Arts décoratifs dévoilera ses nouvelles salles consacrées à l’Art déco au sein du parcours des collections permanentes.